Pas la peine de présenter Rage Against The Machine (RATM pour les intimes), sinon qu'il s'agit d'un groupe de rock US fortement influencé par le hip-hop et le funk (on parlait de fusion à l'époque) et qui a connu son heure de gloire avec la sortie de l'album éponyme en 1992.
Titres phares de l'album : Bombtrack, Bullet in the Head et, surtout, Killing in the name, chanson qui évoque les liens entre le pouvoir en place aux USA et le racisme actif (évocation de corps qui brûlent sur des croix, etc.).
Pour les autres, vous pouvez passer directement à la suite, à savoir une version electro de ce titre et une version... surprise !
Concernant la version electro, elle a été produite par Sebastian (dont on a déjà parlé ici et là). Sur ce remix, pousse davantage le son à son paroxysme pour davantage de saturation et d'urgence.
Sebastian - Remix Killin in the Name :
Quant à l'autre reprise, je vous laisse la découvrir - fabuleux :
Demain, 28 mars, paraitra sur Itunes le nouveau single de Justice et sortira officiellment le 4 avril. Ce qui annonce la sortie d'un album prochainement (à la rentrée ?). Le morceau servira de support à la nouvelle pub adidas (avec, en vedette, Derrick Rose, le meneur des Chicago Bulls). La pub est d'ailleurs réalisée par Romain Gavras, dont on a déjà parlé ici
Allez hop, un 2ème post pour la soif. Après les clips de So Me, les clips de Romain Gavras. Pourquoi ? Et pourquoi pas... Bon d'accord, il a aussi tourné pour Justice. Surtout reconnu pour la violence de certains de ses clips, c'est finalement la "patte" Romain Gavras que nous retiendrons : cette faculté à situer le clip à mi-chemin entre la fiction et le documentaire. Et donc nous déranger dans nos repères.
Commençons par le clip du single de DJ Mehdi remixé par Thomas Bangalter : "Signatune". Tourné à la manière d'un Strip-tease, ce petit film prend place dans l'univers du tuning. Nous y suivons l'histoire d'un petit kéké du Nord. D'abord on se moque, on ironise puis on s'attache finalement à ce personnage populo dans son désir (universel) de reconnaissance.
DJ Mehdi - Signatune (remix Thomas Bangalter) :
Second clip, peut-être le plus connu car le plus dérangeant :
Justice - Stress. On y suit, de manière quasi-documentaire, une bande de jeunes de la banlieue parisienne au gré de leurs déambulations violentes. Rien n'est épargné : vol, mise à sac, violence physique, insultes,... Attention, âmes semsibles s'abstenir. Faîtes vous votre opinion.
Justice - Stress :
Dernier clip? celui de M I A avec "Born Free". Encore une fois très violent, il met en scène une espèce de brigade anti-roux (oui, roux comme la couleur de cheveux) qui, après avoir capturé des individus roux, organisent des sortes de chasses à l'homme roux. Bon à savoir : ce clip est à mettre en perspective avec le film "notre jour viendra" qui conte l'histoire de 2 roux en quête idélogique en Irlande. Avec Vincent Cassel, de... Romain Gavras.
Vous êtes prévenus, à ne pas mettre à proximité des yeux chastes.
Dans tous les cas, admirateurs comme détracteurs, saluons l'audace et la prise de risque de Romain Gavras. Ca nous change des éternels clips de RnB sexistes et sans intérêt (le vieux réac, c'est moi ???)
Le 18 mars dernier est sorti le single Embody du prochain album de Sebastian (dont nous avions vu le teaser ici). Réalisé par le désormais célèbre So Me, le voici, pour vous :
Sebastian - Embody :
C'est pour nous l'occasion de revoir quelques clips réalisés par So Me, notamment ceux pour le label Ed Banger. Alors, dans le désordre :
Intro - Ed Banger Records VOL. 2 :
Justice - Dance :
Kid Cudi - Day 'N' Nite :
(Attention, c'est la première version, pas celle avec un feat. de Crookers)
Dernière video, une fois n'est pas coutume, une pub :
Coca-Cola par Justice et So-Me
Après le post sur Yelle au Grand Journal, Arnaud, un très cher collègue, me fit remarquer que la ressemblance entre Lio et Yelle était surprenante. Il fut également étonné de ce retour des années 80 dans la pop - surtout que ces années furent longtemps honnies par beaucoup d'entre nous.
Arnaud, ce billet est pour toi. Le retour à la mode des années 80, ça fait plusieurs années qu'il est là, bien présent. Pour s'en convaincre, il suffit de constater l'utilisation abusive du vocoder aujourd'hui.
Quand on parle années 80 dans les années 90/00, 2 albums me viennent à l'esprit : "Darkdancer" de Les Rythmes Digitales et "Discovery" des Daft Punk. Le premier est sorti en 1999, le second en 2001.
2 morceaux tirés de ces 2 albums suffiront à vous convaincre :
Les Rythmes Digitales - Music makes you lose control :
Aujourd'hui, nous allons nous attaquer à un pic, un cap, que dis-je : un cap ? une péninsule musicale : le 'guns of brixton" des Clash.
Rentrons dans le vif du sujet : les Clash sont un des plus grands groupes de rock de l'histoire de la musique. Voilà c'est dit. A vrai dire, je prends peu de risques en affirmant cela. Il suffit de lire ceci (regardez à la 8ème place) ou cela ou d'autres classements. Les Clash, avec l'album "London Calling", atteignent toujours le Top 10 all-time. En écoute, voici la chanson éponyme :
Hier je discutais avec un élève (IUT ou Licence, je ne me souviens plus) lors de son exposé. Le sujet portait sur "marketing et industrie musicale". Bizarrement, il n'évoqua pas les modèles proposés par Radiohead ou encore Madlib. Par contre, il consacra une partie de son exposé aux artistes qui utilisait le marketing viral pour sortir des limbes de l'oubli. Intéressant ! Pour illustrer son propos, il prit pour exemple 50 cent et son duo avec la star des réseaux sociaux Keenan Cahill. Quelle misère.......
Keenan Cahill feat. 50 cent - Down On Me :
Alors certes, 50 cent c'est souvent le bon américain steack/frites qui tâche bien gras de chez Steinhoff (Metz, Lorraine).
Deuxième post du jour. Souvenez, on avait écrit sur ça et plus particulièrement Lio avec "amours solitaires". Je viens d'entendre Yelle au Grand Journal de Canal+ (encore...) avec son dernier morceau "Que veux-tu ?". Un nouveau retour vers le futur... Ceci dit, le single est bien dansant.
Je viens d'entendre le coming next du Grand Journal de Canal+. Mince, j'ai l'impression d'entendre du Aphex Twin... Quoi ???? Du Aphex Twin sur Canal ??? Vite je vérifie sur le net. Finalement non, c'est Jamie XX qui remixe le toujours excellent Gil-Scott Heron (à écouter absolument son album "the revolution will not be televised" (parenthèse dans la parenthèse : à voir vite vite le documentaire "the revolution will not be televised" sur le coup d'état manqué contre Hugo Chavez filmé en direct : hallucinant !!!). Alors pourquoi un remix electro d'un chanteur soul/Rn'B me fait-il penser à Aphex Twin ?
Sur la video qui suit, allez écouter directement à 2'35 et laissez la musique vous imprégner :
Gil Scott-Heron and Jamie xx - 'I'll Take Care Of U'
Dimanche soir je regardais un reportage de "capital" sur je-ne-sais-plus-quoi (de toute façon, quelque soit le sujet, c'est toujours le même angle : ils ont réussi, comment, pourquoi ?) quand j'entendis, au détour d'un plan de coupe, le refrain de "baby i'm yours" de Breakbot (feat. Irfane). Surpris par l'antagonisme entre la gravité du sujet et la légèreté de la musique, je me décidais enfin à lever les yeux vers l'écran. Toujours aussi peu intéressant, mais bon, la musique a fait son petit effet. Pour les quelques qui n'ont pas encore entendu ce tube de l'année 2010, un petit rappel :
Yo, yo yo yo...Back to bac man, Represent... L'autre jour mon pote Pat (admirez l'allitération) me faisait remarquer : "eh man, ya trop de pop dans ton blog, marre des smiths, on veut de la real music". Alors voilà, je réponds à ta demande (et à la mienne aussi, parce que le hip hop, mec, c'est ma vie, mon biz,... private joke). Alors d'abord, générique :
Les pixies, groupe mythique des années 80/90, sort en 1989 l'album considéré par beaucoup comme leur sommet : Doolittle. Cet album, aux concepts surréalistes (réécoutez Debaser et les références à Dali), favorisera l'émergence d'un style comme le grunge et de groupes comme Nirvana ou Smashing Pumpkins (réécoutez Tame et vous verrez). Parmi ce maelström musical, se trouve une chanson (une comptine) qui, l'air de rien, s'impose rapidement à nos oreilles : La La Love You (Oooooode à tous les amoureux).
Au gré de mes pérégrinations numériques, je suis tombé sur le teaser du nouvel album de Sebastian, tête bien connue du label Ed Banger. Et le moins que l'on puisse écrire, ça décoiffe...
En ce moment, ma fille de 2 ans ne cesse de réclamer sur le trajet qui nous mène de la crèche à la maison (ou inversement) le titre de Dondolo "j'ai deux amours". Dès la fin de la musique, j'ai droit à un bruyant "encore" provenant du siège arrière... Histoire d'exorciser définitivement cette chanson que j'ai du entendre - au moins - 2257 fois, j'ai décidé de lui rendre un vibrant hommage sur le thème de la réconciliation entre ma culture enfantine et celle de ma fille.
Alors déjà, Dondolo c'est ça :
Vous comprenez à présent pourquoi ma fille me tartine depuis son siège pour que j'enclenche la fonction repeat de l'auto radio ? Mélodie pop synthétique limite comptine enfantine, je suis sûr qu'elle trotte déjà dans votre tête (attention, elle risque d'y rester longtemps si vous n'y prenez pas garde).
Mais en écoutant mieux, cela ne vous rappelle rien ??? Mais si amis trentenaires, faites un effort...
Et oui, Lio avec "amoureux solitaires" (1980) et son gimmick sonore entêtant. Impossible à oublier, n'est-ce pas ? Ce qui est impossible à oublier également c'est le compositeur de cette mélodie : Jacno. Alors Jacno, pour ceux qui ne connaissent pas, c'est ça :
Avec "Rectangle" (1979), Jacno produit finalement ce que l'on appellera plus tard (à tort ou à raison, ce n'est pas la question) la French Touch : de la musique pop electro française sans parole. Une pop sucrée salée, proche de la barbe à papa. En parlant de dessin animé, vous souvenez-vous des pubs Nesquick de l'époque ? Avec le personnage Grosquick ? Non ? Et bien regardez :
Et oui, encore Jacno, pour nous vendre du cacao.
Donc oui, on part de Dondolo et ses 2 amours pour arriver à Jacno et son Grosquick. Et finalement je me rend compte que j'aimais les mêmes musiques que ma fille de 2 ans aujourd'hui. Rien ne change finalement...
